Malgré l'ascention et l'atterait de l’art conceptuel à New York, Audrey Kawasaki ne s’est pas laissée influencer. L'artiste affirme plus que jamais son style qui mêle l’Art du Manga à l’Art Nouveau !
Cette artiste américano-japonaise est spécialisés dans la peinture sur bois, qui met en scène une figure féminine à la fois innocente et chargée d’érotisme.
Jouant sur la fusion des contrastes, aussi bien symboliques que matériels, Audrey Kawasaki renforce cette puissance de séduction féminine et fascine le public par ces femmes pleines de mystère. Une artiste à suivre de près sur les réseaux sociaux !
Audrey Kawasaki naît le 31 mars 1982. Elle grandit à Los Angeles, ville où elle vit et travaille encore actuellement. Elle évolue dans la culture manga, lisant des bandes dessinées japonaises et en dessinant dès le plus jeune âge.
Audrey Kawasaki débute les cours de beaux-arts après avoir étudié à l’école de Mission Renaissance, à la fin de son adolescence. C’est là-bas qu’elle apprend les bases du dessin et de la peinture, et qu’elle sera diplômée. Elle finit par fréquenter le Pratt Insitute de Brooklyn, à New York.
Mais l’esprit de l’institut ne lui plaît pas : ses professeurs lui suggèrent plusieurs fois de mettre de côté son style figuratif et illustratif afin de se baser davantage sur l’art conceptuel, alors en vogue sur la scène new-yorkaise.
L’artiste refuse de changer de style, et quitte l’institut après deux ans d’intégration, sans avoir obtenu son diplôme. Audrey ne baisse par les bras et commence à présenter son travail à différentes galeries d’art dès 2005, aux États-Unis comme à l’étranger.
C’est en 2006 qu’elle commence à se faire un nom sur la scène artistique de Los Angeles, après avoir réalisé en 2005 la couverture de l’album For Lovers, Dreamers & Me de la chanteuse Alice Smith. En 2011, la chanteuse Christina Perri reprend le tableau d'Audrey nommé My Dishonest Heart, afin de se le faire tatouer par Kat Von D lors d’un épisode de l’émission télé-réalité LA Ink.
Audrey Kawasaki voit également ses œuvres et ses interviews défiler dans la presse, et ces prémices de notoriété la poussent à développer des produits à partir de ses oeuvres, comme une édition limitée de foulards nommée Under the Full Moon.
Le travail de l’artiste est reconnu et admiré sur les réseaux sociaux, et Audrey Kawasaki expose dans diverses galeries d’art des Etats-Unis, comme la Galerie Merry Karnowsky, basée à Los Angeles. Elle présente aussi son œuvre aux quatre coins du monde, en passant par Tokyo, Melbourne ou encore le Canada.
Un subtil mélange d'inspirations interculturelles…
Audrey Kawasaki réalise la majorité de ses œuvres sur des panneaux en bois, ce qui apporte encore un autre charme à la peinture. Son travail dépeint de jeunes femmes sensuelles, tout en se focalisant sur la qualité de la ligne et de l’expression du visage.
Audrey Kawasaki s’intéresse tout autant à l’harmonie des couleurs, du fait qu’elle soit marquée par un graphisme japonais traditionnel au style très épuré. Son coup de pinceau est précis. L’artiste porte une grande importance aux détails, ainsi qu’au choix des couleurs…
Ses peintures à l’huile, directement appliquées sur les supports de bois, sont ainsi combinées avec le grain naturel du bois, ce qui intensifie la présence et le caractère mystérieux de la figure féminine. Son sujet de prédilection ? Les portraits de jeunes femmes en fleur, d’un érotisme sans égal.
Dans son style, Art Nouveau et bande dessinée japonaise fusionnent, donnant alors naissance à des créatures féminines à l’époustouflante chevelure et aux yeux de biche, typiquement manga. Ses maîtres occidentaux ne sont autres qu’Alfons Mucha et Gustave Klimt, dont les lignes et les motifs sont si stimulants pour elle.
Pour dessiner ses personnages, l’artiste commence par le visage, pour ensuite dériver sur le torse, la poitrine puis les membres. Elle brosse ensuite les lumières et les ombres.
L’environnement dans lequel les créatures d'Audrey Kawasaki vivent est marqué par un univers surréaliste, de l’ordre du rêve. Le sujet est pour la plupart du temps solitaire et nous trouble par son air à la fois confiant, sexuel, mais aussi vulnérable.
L’œuvre d'Audrey Kawasaki aborde des thèmes contrastants entre l’innocence et l’érotisme, ce qui créé une intrigue et interroge la sensualité féminine. Ses sujets féminins sont d’une jeunesse éternelle. Il émane de ces corps fantomatiques et nus une beauté délicate qui nous captive.
Les personnages d'Audrey Kawasaki sont gracieux, divins et leur expression mystérieuse semble empreinte d’une sorte de mélancolie et d’une nostalgie sourde, le personnage étant comme perdu dans ses pensées les plus profondes...
Les regards des personnages nous fixent intensément, comme si ces sirènes étaient décidées à envoûter le public. Ces femmes, par leur regard langoureux, dégagent un grand pouvoir d’attraction, mais nous révulse aussi par ce côté femme-enfant très sexualisé.
Dans ses œuvres, la peintre fusionne ses influences afin de créer des histoires qui stimulent à la fois l’œil et la pensée. Audrey Kawasaki ira même jusqu’à avouer qu’elle ne dépeint qu’une seule et même jeune femme, ce qui peut prêter à croire que ses œuvres sont liées, par le biais de ce sujet en particulier.
Cependant, il ne s'agit pas d'autoportraits. Au fil du temps on peut apercevoir une évolution dans le travail de la peintre : ses œuvres, de plus en plus sombres, évoquent la mort par la présence d’animaux morts, voire de démons.
Chez Audrey Kawasaki, la femme est célébrée par ce qu’elle a de plus poétique et de délicat, le tout relevé par la finesse de la peinture, sublimée par son support de bois. Ses peintures nous paraissent intemporelles, par ce mélange d’Art Nouveau avec le Manga. Il arrive à l'artiste de transférer son oeuvre des panneaux de bois aux murs de bâtiments !
Les pièces nous fascinent par leur esthétique et son récit richement symbolique, par l’histoire de ces femmes à la candeur érotique. Audrey Kawasaki, une artiste à suivre, qui voit son oeuvre de plus en plus reconnue sur la scène artistique contemporaine du monde entier...